jeudi 9 décembre 2021

"Paul Signac peintre, écrivain, voyageur", de Stéphane Rochette, aux Editions Fiacre

 

 



Paul Signac (1863-1935) a toujours été l’un de nos peintres préférés. Sans doute que les nombreuses visites au Musée de l’Annonciade, à Saint-Tropez, dès le plus jeune âge, ont forgé cette admiration. Et puis quoi de plus beau, en art, que ces vues de Saint-Tropez par Signac, à toute heure du jour ou du soir ? Autant d’édens représentés. Il faisait bien partie de ces « peintres du bonheur ». Comment ne pas les aimer ? 

 

Paul Signac, Montrichard (détail), 1932, collection particulière

 

 Ce livre, Paul Signac, peintre, écrivain, voyageur, qui paraît aux Editions Fiacre, se veut un peu différent des autres, nombreux, parus sur l’artiste. 

C’est, en effet, un récit biographique qui suit le peintre au cours des dix dernières années de sa vie, période qui, jusque-là, avait fait l’objet de moins de recherches. 

 

Paul Signac, Montrichard (détail), 1932, collection particulière

 Le point de départ est un voyage de Paul Signac en Ardèche, sur les conseils de Louis Aurenche. Nous sommes au printemps 1926. Le peintre, sa compagne Jeanne, et leur fille Ginette, se rendent à Bourg-Saint-Andéol où ils descendent à l’hôtel. Stendhal, autrefois, avait fait une halte dans cette petite ville des bords du Rhône. Signac, fou de cet écrivain, voulut connaître le lieu également. Voir, en quelque sorte, ce que Stendhal avait vu. La région plaît au peintre qui loue alors une maison à Viviers, près du Rhône : Les Maraniousques. Il gardera cette maison jusqu’à la fin de ses jours. 

Ce récit biographique évoque les moments passés aux Maraniousques et le bonheur vécu en ce lieu. Au-delà, on suit l’artiste chez lui, à Paris, avec ses amis Félix Fénéon, George Besson, Charles Vildrac, Léon Werth, Maximilien Luce… 

 



On découvre ses trois marchands parisiens, son activité de Président du Salon des indépendants, ainsi que les diverses expositions qui lui ont été consacrées à Paris. 

On suit le peintre, qui fut un grand marin, dans tous les ports de France. Il en fera une série, financée par son mécène Gaston Lévy, qu’il visitait à La Baule, Villa Orphée. 

On suit ses échanges, nombreux, avec Louis Royer, premier conservateur du Musée Stendhal, à Grenoble. On peut voir l’aquarelle qu’il offrit à ce musée au moment de son inauguration. 

On séjourne à Marseille, Toulon, en Corse, mais aussi à Lézardrieux, Saint-Malo, ou Barfleur. 

Cette étude montre le couple uni que formèrent Paul Signac et Jeanne Selmersheim, elle-même artiste peintre. Cela n’empêcha pas Signac de rester proche de sa femme, Berthe, qu’il voyait souvent et à qui il avait donné sa maison de Saint-Tropez, La Hune. 

 Signac travaillait beaucoup. A cette époque, il peignait dans ses ateliers de Paris, Viviers ou Barfleur. Et partout où il allait, il multipliait les aquarelles. 

 

Paul Signac, En Corse, à Berthe (détail), 1935, collection particulière

 Le peintre écrivait aussi fort bien. A Viviers, aux Maraniousques, il rédigea deux textes de commande. L’un sur le pré-impressionniste Jongkind, l’autre, quelques semaines avant sa mort, intitulé Le Sujet en peinture. Ce dernier essai, rare, comme testamentaire, est reproduit dans Paul Signac peintre, écrivain, voyageur.

 

Paul Signac en 1929, collection particulière

 Le livre contient des aquarelles inédites du peintre et de sa compagne.

 La préface est de Charlotte Hellman, arrière-petite-fille du peintre. 

 Les Archives Signac ont permis la réalisation de cette étude, grâce notamment aux correspondances que le peintre entretenait avec sa famille et ses amis. Certaines d’entre elles sont reproduites dans l’ouvrage. 

 


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